MHE : l’Espagne ouvre ses frontières aux animaux de la zone réglementée
Lors de l’ouverture du Sommet de l’élevage ce mardi 3 octobre 2023 à Cournon-d’Auvergne (Puy-de-Dôme), le ministère de l’Agriculture a annoncé que les flux d’animaux vifs vers l’Espagne au départ des zones réglementées mises en place autour des foyers de maladie hémorragique épizootiques, sont possibles.
Vous devez vous inscrire pour consulter librement tous les articles.
C’est une des préoccupations majeures des producteurs de ruminants destinés à l’engraissement : l’impact de la maladie hémorragique épizootique (MHE) sur le commerce d’animaux vivants. « On a débloqué la partie espagnole hier, en accord avec la Commission européenne », a annoncé Marc Fesneau, ministre de l’Agriculture, lors de l’inauguration du Sommet de l’élevage ce mardi 3 octobre 2023 à Cournon-d’Auvergne (Puy-de-Dôme).
Discussions en cours avec l’Italie et le pourtour méditerranéen
« J’ai bon espoir que cela avance rapidement avec la partie italienne », a-t-il poursuivi. Quant aux pays du pourtour méditerranéen, en particulier l’Algérie, « la situation est plus complexe, reconnaît Marc Fesneau. Ces discussions s’inscrivent dans un temps plus long. »
Le ministre n’a pas donné de détails sur les conditions qui seront demandées pour l’expédition de ces animaux vers l’Espagne. Pour rappel, un arrêté publié le 30 septembre 2023 au Journal officiel a rendu obligatoire le dépistage de la MHE pour sortir des bovins, ovins ou cervidés d’élevage de ces zones réglementées, en plus de la désinsectisation.
« Pouvoir réagir plus vite »
« Les éleveurs comptent sur vous », a répondu Patrick Bénézit, le président de la Fédération nationale bovine (FNB). Quant à Emmanuel Bernard, le président de la section bovine de l’interprofession du bétail et des viandes (Interbev), il accueille cette ouverture du marché espagnol aux animaux situés en zone réglementée vis-à-vis de la MHE comme une bonne nouvelle. « Beaucoup d’éleveurs sont en difficulté. Le temps réglementaire et le temps sanitaire ne sont pas mes mêmes. On doit être en capacité de réagir plus vite. »
La MHE a également eu un lourd impact sur le nombre d’animaux présentés au Sommet de l’élevage. « Au total, on approche les 40 % d’animaux de moins par rapport à l’an passé, regrette Jacques Chazalet, le président du salon. Certaines espèces sont plus concernées que d’autres. Comme c’est déjà arrivé dans le passé, nous sommes malheureusement touchés par les effets de la diplomatie sanitaire. »
Pour accéder à l'ensembles nos offres :